Une place à prendre
Voilà, ça y est, j'ai lu le livre reçu pour le match de la rentrée littéraire. J'avais donc demandé à lire "Une place à prendre" de J.K. Rowling.
Je dois avouer que (comme beaucoup), j'attendais avec une impatience certaine ce nouveau roman de J.K. Rowling. En effet, Harry Potter m'avait tenue en haleine de nombreuses heures et j'avais vraiment accroché sur ce monde à la fois parallèle et intégré au nôtre. Je l'avais trouvé plein d'inventivité et de fantaisie.
Une place à prendre - dans mon "salon de lecture" (oui, c'est le TGV....) - novembre 2012
Hors dans "Une Place à Prendre", point de fantaisie ni d'inventivité... une chronique du sordide ordinaire d'une petite bourgade de la campagne anglaise...
Certes, j'ai bien retrouvé la construction de la narration de J.K. Rowling : une très longue mise en place, parfois un peu fastidieuse et poussive, qui prend plus de moitié du roman (ce qui sur 700 pages représente un volume et un temps de lecture non négligeables), puis un quart où il commence à se passer vraiment quelque chose et un dernier quart du roman où tout s'accélère d'un coup, où tout se précipite jusqu'à la fin inéluctable.
L'intringue en elle-même n'est pas sans intérêt, mais l'écriture a perdu ce qui faisait le charme de la saga Harry Potter. Elle a par contre (et ce n'est pas spécialement un bien) gagné en vulgarité (je n'avais jamais lu autant de gros mots, d'allusions graveleuses et de jurons dans un roman ! )... Ce n'est pas parce qu'on souhaite s'adresser à un public adulte qu'on doit nécessairement partir dans ces travers !
Alors on me rétorquera qu'elle a voulu décrire une Angleterre des bas fonds et des laissés pour compte. Certes, mais était-elle obligée de s'attarder sur certains des détails de la mort de Barry, sur l'anatomie de Samantha ou sur la description à plusieurs reprises du visage d'Andrew ? Je ne crois pas que cela serve le récit. Cela m'a un instant presque découragée d'aller plus avant dans le livre !
Il y a aussi des répétitions de détails de la vie des protagonistes, à plusieurs reprises... comme si l'éditeur n'avait pas eu le temps de tout bien relire et faire remettre en ordre à l'auteur...
Et puis la traduction n'est pas toujours extraordinaire (et je ne jette pas la pierre au traducteur qui a dû "faire vite"), mais bon le cours de "sciences informatiques" sent la traduction littérale de "computer sciences" alors qu'ailleurs dans le roman est bien employé "cours d'informatique"...
Bref, mon avis est que cela aurait pu être un bon roman et que s'il n'est pas forcément désagréable à lire, il n'est ni marquant, ni envoûtant...
Comme il faut que je donne une note, ce sera un 11/20...